mardi 19 novembre 2013

Pour le projet SAMA PC 1 étudiant 1 ordinateur - Le Sénégal cité en exemple lors du Sommet Mondial de l’Internet en Thaïlande

Le Sénégal partage le projet SAMA PC en exemple lors du Sommet Mondial de l’Internet qui se tient du 19 au 22 novembre à Bangkok, en Thailande. Le Sénégal, sur la proposition de Intel est invité par l’IUT et prendra part à un des quatre panels spécialisés et modérés par un expert d’Intel, aux côtés de l’Inde, de la Malaisie, et de la Thaïlande pour exposer son expérience sur le projet SAMA PC, et partager ses acquis devant une audience de plusieurs centaines de spécialistes de la technologie venant du monde entier.

Intel Corporation, en partenariat avec l’État du Sénégal et la Banque mondiale, appuie l’initiative « SAMA PC : Un PC pour chaque étudiant » dans les universités publiques sénégalaises. Le projet a été mis en oeuvre pour permettre de faciliter l’acquisition de PCs par les étudiants, afin de leur permettre d’accéder aux cours en ligne et de perfectionner leurs méthodes d’apprentissage et de recherche pendant leur cursus universitaire. Le modèle de financement adopté dans le cadre du programme SAMA PC a permis à ce jour à plus de 5000 étudiants d’avoir un PC neuf avec les dernières générations de processeurs Intel.

Le programme SAMA PC, qui s’inscrit dans le cadre de Contrats de Performance (CDP) entre la Banque Mondiale et les cinq Universités publiques du Sénégal, a bénéficié de l’expertise et de l’appui d’Intel pour son démarrage. Le programme opéré permet aux étudiants des cinq grandes universités publiques du Sénégal de se doter d’un PC portable équipé des dernières technologies à partir de 5000 F CFA par mois grâce à un mode de financement spécifique. Le programme est fortement appuyé par le Gouvernement du Sénégal, à travers une exonération de taxes douanières d’importations, et une subvention aux étudiants éligibles, réduisant le coût d’acquisition pour l’étudiant de plus de 70%. L’étudiant contribue à payer la partie restante à partir de sa bourse ou de ses revenus propres.

Le projet a également favorisé la création d’entreprises sociales (Social entreprise), se caractérisant par la mise sur pied d’unités autonomes fournissant les services d’inscription pour les étudiants intéressés, de gestion de dossiers, de traitement des requêtes, de contrôle de la base de données de distribution des PCs. Ces unités de gestion enrôlent principalement des étudiants à mi-temps, leur offrant ainsi la possibilité d’exercer une activité professionnelle, de faire leur premier pas en entreprise, d’apprendre et d’avoir des revenus pendant leurs études. 

Les étudiants travaillant dans ces unités de gestion reçoivent également des formations, et tout au long de l’année ont acquis des connaissances solides en matière de gestion commerciale, administrative, comptable, informatique. Le programme, tel que défini par Intel et ses partenaires, vise donc non seulement à donner accès à la technologie, mais à montrer toute l’étendue des possibilités offertes par l’adoption réelle de l’économie numérique.

Pour le Ministère de l’Enseignement Supérieur et les autorités gouvernementales, le programme SAMA PC contribuera à combler la fracture numérique tout en favorisant l’insertion des étudiant(e)s dans l’économie du savoir à travers les technologies de l’information et de la communication. Cette révolution dans l’accès au numérique entre en droite ligne avec la vision du Président de la République de développer le potentiel des jeunes sénégalais et sénégalaises et de créer une génération de ressources humaines de qualité, avec un objectif : le Numérique pour Tous. »

Un programme ambitieux sur la base d’un modèle réussi de partenariat public-privé impliquant l’État du Sénégal, les grandes multinationales dans le secteur de la technologie, les organismes financiers et les bénéficiaires à travers les universités. Sans nul doute, il va révolutionner le monde de l’enseignement supérieur et marquer une réalisation et une étape importante dans les universités sénégalaises. L’effort de chaque partie et surtout le soutien manifeste du Président Macky Sall en font en ce moment l’un des programmes africains les plus admirés en Afrique de l’Ouest et dans le monde.

mardi 12 novembre 2013

Rapport d’Ericsson sur la mobilité : 5,6 milliards d’abonnements smartphones dans le monde d'ici 2019



      ·      Les abonnements mobiles seront de près de 9,3 milliards en 2019 dont 5,6 milliards pour les smartphones.
·     90 % de la population mondiale sera couverte par  les réseaux WCDMA / HSPA en 2019 et 65 % par le réseau LTE.
·      Les abonnements smartphones vont tripler et le trafic de smartphones va augmenter de 10 fois entre 2013 et 2019.
·      Le rapport comprend des annexes fournissant des données et des informations sur les tendances des télécommunications en Afrique sub-saharienne.

Le dernier Ericsson (NASDAQ: ERIC) Mobility Report révèle que les abonnements mobiles devraient atteindre 9,3 milliards en 2019, et plus de 60 % d'entre eux - 5,6 milliards - seront pour les smartphones. Pour soutenir « l'expérience utilisateur » du smartphone, les réseaux WCDMA / HSPA sont prévus pour couvrir 90 % de la population mondiale d'ici 2019.
En outre, près des deux tiers (65 %) de la population du monde seront couverts par les réseaux 4G/LTE.
Actuellement, les smartphones représentent 25-30 % de l'ensemble des abonnements de téléphonie mobile, mais ils représentent aussi la majorité (55 %) des téléphones mobiles vendus au troisième trimestre.
Au cours de la période de prévision, l'utilisation des smartphones en Afrique sub-saharienne sera relativement rapide, entrainée en partie par les smartphones à bas prix qui arrivent sur le marché ainsi que la demande croissante de services de contenus sur les appareils mobiles.
Douglas Gilstrap, premier vice-président et directeur de la stratégie chez Ericsson
explique : « Le rythme rapide de l'adoption des smartphones a été phénoménal et est appelé à se poursuivre ». Il a fallu plus de cinq ans pour atteindre le premier milliard d'abonnements de smartphones, mais il en faudra moins de deux, pour atteindre les 2 milliards1. Entre aujourd'hui et 2019, les abonnements de smartphones vont tripler.
« Fait intéressant, cette tendance sera stimulée par la Chine et d’autres marchés émergents grâce aux modèles de smartphones à bas prix. »


Le trafic de smartphones devrait être multiplié par 10 entre 2013 et 2019, pour atteindre 10 exaoctets. La vidéo croit de 55 % par an, et représente ainsi plus de       
50 % du trafic mobile de données, tandis que les réseaux sociaux et les services web compteront pour environ 10 % par an chacun en 2019.
Cette édition du Ericsson Mobility Report comprend en outre l'analyse des « App coverage» – une nouvelle approche de l'évaluation de la performance du réseau et de l'expérience utilisateur - avec un accent particulier sur l’intérieur des bâtiments et l’environnement de la ville. Les signaux radio s’atténuent rapidement quand ils passent dans les bâtiments ; et la forte concentration d'utilisateurs, le matériel et la hauteur du bâtiment, posent des défis supplémentaires. Avoir une bonne couverture mobile est, pour beaucoup, un aspect important ; il est maintenant classé parmi les cinq premiers facteurs de satisfaction de la vie urbaine. Comme la majorité du trafic mobile provient des villes, Ericsson compare trois stratégies différentes pour fournir une couverture intérieure, à l'aide de logiciels de simulation pour prédire l'étendue de la couverture dans les immeubles de grande hauteur.
Pour accompagner le rapport sur la mobilité, Ericsson a créé un outil d'exploration du trafic pour la création de graphiques et de tableaux personnalisés à partir des données du rapport. L'information peut être filtrée par région, souscription, technologie, circulation et type de dispositif.

1Croissance estimée du total des abonnements de smartphones, 2012-2014.
« App coverage » mesure la capacité du réseau à offrir des performances suffisantes afin d’exécuter une application particulière à un niveau de qualité acceptable.

NOTES AUX EDITEURS
Le rapport complet avec des annexes pour l’Afrique Sub-Saharienne et l’Asie du nord-est, ainsi que l’outil d’exploration du trafic d’Ericsson : www.ericsson.com/ericsson-mobility-report
Photos et vidéos en haute résolution : www.ericsson.com/press

Ericsson est un fournisseur mondial de premier plan de services et technologies de communications. Nous offrons à la Networked Society (société connectée) des solutions en temps réel efficaces qui nous permettent à tous d'étudier, de travailler et de vivre nos vies plus librement, dans des sociétés durables à travers le monde.
Notre offre comprend des services, logiciels et infrastructures des technologies de l'information et des communications pour les opérateurs de télécommunications et d'autres secteurs. Aujourd'hui, 40 % du trafic mobile mondial traversent les réseaux d’Ericsson et nous soutenons des réseaux de clients, desservant plus de 2,5 milliards d'abonnements. 
Nous sommes plus de 110 000 personnes, travaillant avec des clients dans plus de 180 pays. Fondée en 1876, Ericsson est basée à Stockholm, en Suède. En 2012, les ventes nettes de la société se sont élevées à 227,8 milliards SEK (33,8 milliards USD). Ericsson est cotée aux bourses NASDAQ OMX, Stockholm et NASDAQ, New York.


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Sénégal: Semaine mondiale de l'entrepreneuriat – Pari économique et emploi des jeunes

L'entrepreneur sera à l'honneur du 18 au 24 novembre dans 131 pays dans le cadre de la semaine mondiale de l'entrepreneuriat. L'Afrique ne sera pas en reste. Au Sénégal, l'édition 2013 est sous le parrainage de Mr Amadou Moctar Sow, président d'honneur du Conseil National du Patronat (Cnp) et pionnier des entrepreneurs industriels sénégalais dans l'agroalimentaire. 

Faire de l'entrepreneuriat un moteur de l'économie et un formidable pourvoyeur d'emploi. Ce sont entre autres, les objectifs visés par la semaine mondiale de l'entrepreneuriat qui sera célébré du 18 au 24 novembre au Sénégal et dans 131pays. L'événement cherchera à inspirer les jeunes et à leur démontrer que l'entrepreneuriat est une alternative intéressante à l'emploi salarié comme projet d'avenir. A travers 19 649 activités, il sera question de mettre en réseau les jeunes à travers les frontières pour découvrir de nouvelles idées à la croisée des cultures et des spécialités mais également d'intégrer les entrepreneurs actifs à travers le monde pour conseiller les générations futures afin de leur permettre de réaliser leur rêve.

Ce sera aussi l'occasion de montrer aux leaders politiques que l'entrepreneuriat et son développement sont essentiels à l'économie d'une nation. Une démarche qui cherchera à avoir l'engagement de ces dernières pour la mise en place d'un « écosystème vertueux » dont les caractéristiques seront développées dans le cadre des festivités de la semaine internationale de l'entrepreneuriat au Sénégal.

Les préalables d'un tel pari

Parvenir à faire de l'entrepreneuriat un moteur de développement économique devrait répondre à un certain nombre de préalables. Compte tenu de l'évolution actuelle du monde de l'entreprise, résoudre la question de l'adéquation formation-emploi est inévitable. Beaucoup de chefs d'entreprises à travers leur organisation patronale d'appartenance se plaignent de la qualité de la main d'œuvre qui leur est offerte et qui, généralement, sort fraichement des 'business-school'. D'où la nécessité d'assainir le secteur de la formation professionnelle mais également les programmes enseignés dans les écoles de formation pourvoyeuses de futurs entrepreneurs.

Entre autres problématiques qui s'imposent à cette fête de l'entrepreneuriat figure l'espérance de vie très courte des Pme/Pmi sénégalaises comme dans beaucoup de pays d'Afrique subsaharienne.
Au Sénégal, en 2010, le directeur des Pme d'alors, M. Ibrahima Diouf révélait que 65% des petites et moyennes entreprises tombent en faillite dès la première année. Le jeudi 8 aout 2013, le Président du Conseil national du patronat (Cnp), Baïdy Agne révélait que l'organisation qu'il dirige venait d'enregistrer plus de 376 fermetures d'établissements formels en 2012 notamment des Pme.
Un état de fait qui mérite réflexion et engage la responsabilité de tous les acteurs de l'écosystème de l'entreprise du moment que l'entrepreneur est au centre de ces initiatives naissantes.

Il faut rappeler que l'entrepreneuriat espère s'épanouir dans un cadre beaucoup plus propice. D'où l'obligation pour les politiques de mettre en place un environnement des affaires favorables et propice au développement des projets d'entreprise. Une question récemment soulevée par le rapport Doing Business 2014 qui a mis à nu des politiques de réformes de beaucoup d'États africains, dont le Sénégal, qui a régressé dans le classement.

Les sujets importants ne manqueront donc pas lors de la semaine mondiale de l'entrepreneuriat. Ainsi, face à un écosystème chargé et garni de contraintes, les acteurs convoqués autour de la table de réflexion devront chercher à inspirer les jeunes, se connecter et engager les décideurs publics en montrant combien les entrepreneurs sont moteurs de l'économie, un formidable pourvoyeur d'emploi et de lien social avec un visage de proximité et de passion.

Fêter l'entrepreneur

En prélude à l'édition 2013 de la semaine de l'entrepreneuriat, les initiateurs ont tenu une conférence de presse le vendredi 8 novembre au siège de Jokkolabs, à Dakar, en présence de partenaires comme l'Agence pour le développement et l'encadrement des petites et moyennes entreprises (Adepme), le Centre Africain d'Études Supérieures en Gestion (Cesag). Une rencontre au cours de laquelle les initiateurs ont fait savoir que l'événement à venir sera le moment de célébrer le rôle des entrepreneurs et d'aborder des questions liées aux enjeux économiques, culturels, sociaux, éducatifs de l'entrepreneuriat.

Prévue au Cesag, cette activité entre dans le cadre du Festival de l'entrepreneuriat qui invite tous les acteurs de l'écosystème entrepreneurial à organiser des activités dans différents sites du pays dont les organismes public/privé de formation (université, lycées, business school…) Un événement qui, selon les initiateurs, devrait réunir plus de 300 participants (entrepreneurs, investisseurs, dirigeants, étudiants, enseignants chercheurs).
Bacary DABO
source:  http://fr.allafrica.com/stories/201311111730.html?viewall=1

Philippines: Graves dégâts à l’agriculture et aux pêches après le passage du typhon Haiya

Moyens d’existence et sécurité alimentaire à risque – La FAO lance un appel de 24 millions de dollars pour des interventions immédiates
12 novembre 2013, Rome – La FAO mobilise un soutien en faveur des Philippines dévastées par le typhon Haiyan qui a balayé le pays en provoquant de graves dégâts aux secteurs des pêches et de l'agriculture, outre les pertes massives en vies humaines.
"Je tiens à exprimer la solidarité de la FAO et ma solidarité personnelle au peuple et au Gouvernement des Philippines", a déclaré le Directeur général de la FAO José Graziano da Silva aujourd'hui.
"Le super typhon Haiyan a emporté des milliers de vies et laissé dans son sillage ruines et destruction. Les dévastations causées dans le pays - y compris aux secteurs agricole, piscicole et forestier - menacent les moyens de subsistance d’un grand nombre et pourrait avoir un vaste impact sur la chaîne et la sécurité alimentaires".

L'Organisation fera tout ce qui est en son pouvoir pour venir en aide au Gouvernement des Philippines dans le processus de reconstruction et l'amélioration de la résilience, a indiqué M. Graziano da Silva.

Dans le cadre d'un Appel humanitaire éclair des Nations Unies lancé aujourd'hui, la FAO a sollicité 24 millions de dollars destinés aux interventions immédiates dans les pêches et l'agriculture.

L'Organisation a déjà mobilisé plus d'un million de dollars de ses propres ressources.

Un préjudice incalculable


"On ne connaît pas encore avec précision l'ampleur de l'impact sur le secteur de l'agriculture, mais les dommages sont sans nul doute considérables", a déclaré Dominique Burgeon, Directeur de la Division FAO des opérations d'urgence et de la réhabilitation.

Le typhon ayant frappé juste au début de la saison principale de plantation du riz, la FAO estime que plus d'un million d'agriculteurs ont été touchés et des centaines de milliers d'hectares de riz détruits

On prévoit de graves impacts sur la production de noix de coco dans les zones sinistrées, sans compter la destruction à grande échelle des installations de stockage et des infrastructures rurales

Sur le littoral, l'onde de tempête a balayé des communautés entières de pêcheurs, démolissant bateaux et matériels.

Efforts de réhabilitation


Dans le cadre de la réponse immédiate de la FAO, l'Organisation a détaché du personnel d'intervention d'urgence et utilisera le million de dollars déjà alloué pour couvrir les besoins immédiats tels que semences et engrais.

Un montant initial total de 24 millions de dollars sera nécessaire pour mettre en place les initiatives d'urgence et de réhabilitation, et notamment la remise en état des installations de stockage et d'irrigation et l'aide aux communautés de pêcheurs.
L'Organisation entreprendra une évaluation complète des dégâts causés à l'agriculture et aux pêches dès que la situation sur le terrain le permettra.
Selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (HCR), quelque 9,5 millions de personnes ont été touchées par le typhon.

mardi 5 novembre 2013

Lancement d’un programme d’urgence de la FAO au Bénin pour redémarrer la production agricole après les inondations

La visite du Directeur général comprend la mise en place d’un programme de reconstruction
5 novembre 2013, Cotonou/Rome –

La FAO vient en aide aux familles agricoles du Bénin qui ont tout perdu – récoltes, animaux et étangs piscicoles – en août dernier, suite au débordement du fleuve Niger, alors que de nombreux villageois étaient tout juste en train de se remettre des inondations de 2012.

A son arrivée au Bénin, le Directeur général de la FAO a été accueilli par le Président Yayi Boni qui l'a accompagné durant ses visites. M. Graziano da Silva a salué les progrès remarquables accomplis par le pays vers la réalisation du premier Objectif du Millénaire pour le développement consistant à réduire de moitié la proportion de personnes affamées, tandis qu'il est également en bonne voie pour atteindre le but du Sommet mondial de l'alimentation visant à diminuer par deux le nombre de personnes sous-alimentées dans le pays.

Le Chef de la FAO a en outre exprimé le souhait que le Bénin, qui détient un vaste potentiel agricole et des ressources hydriques, en particulier au sud, puisse accueillir à l'avenir une réserve alimentaire régionale en mesure de compenser les déficits de production, comme dans le Sahel aride.

Mise en place d'une aide d'urgence

M. Graziano da Silva a également pris part dimanche à une cérémonie officielle de signature pour la mise en place immédiate d'une aide d'urgence aux villages septentrionaux de Malanville et Karimama, les communautés les plus durement frappées par les inondations. La production agricole a été quasiment anéantie, et les agriculteurs se sont retrouvés sans cultures ni graines pour procéder à de nouveaux semis.

Une partie des fonds d'urgence sera affectée à la remise en état des activités commerciales de quelque 1 300 jeunes qui avaient démarré l'agriculture dans le cadre d'un programme du gouvernement béninois visant à créer des emplois ruraux et des opportunités économiques de réduction du chômage, diffus parmi les jeunes.

Le gouvernement du Bénin a alloué une partie de ses propres ressources à l'assistance aux personnes les plus touchées par les inondations. Les pertes de récolte sont estimées à quelque 20 millions de dollars, sans compter les centaines de têtes de bétail perdues et les dégâts aux pêches. Compte tenu de l'ampleur des dommages, le gouvernement du Bénin a quasiment épuisé ses ressources en fournissant aux populations sinistrées de la nourriture, des abris ainsi que des transferts d'espèces, et ses possibilités de relance du secteur agricole.sont désormais limitées.

L'agriculture assure 70 pour cent des emplois au Bénin. Dans la région rurale et appauvrie du nord, les familles sont encore plus dépendantes de l'agriculture et moins capables d'essuyer les revers à répétition.

Intégrer la résilience face au changement climatique

Le Directeur général a souligné que le programme de la FAO reconnaît la nécessité de repenser tout le concept d''intervention en cas d'urgence'. "Il s'agit ici d'une aide d'urgence dans une optique à plus longue échéance, en ce sens qu'elle comprend des activités de sensibilisation et de formation des membres de la communauté et des autorités locales en matière de résilience. Cela peut contribuer à définir une nouvelle approche tournée vers l'avenir, au-delà du court terme et des situations d'urgence", a expliqué M. Graziano da Silva.

Le programme prévoit une formation à l'utilisation des "fonds de résilience" ainsi que des renforcements structurels (ex. silos) pour se préparer à faire face aux phénomènes météorologiques extrêmes, dont la fréquence et la gravité se sont intensifiées sous l'effet du changement climatique, a ajouté M. Graziano da Silva.
Le programme d'urgence sera mis en place sans délai en faveur de 7 500 ménages parmi les plus touchés, en fournissant:
  • des semences de qualité de riz, de légumes de contre-saison et de maïs de décrue le long des rives pour les semis de novembre/décembre
  • du matériel agricole (pelles, binettes et brouettes)
  • des engrais
  • une formation aux activités après récolte, telles que production/conservation des semences
  • des infrastructures de stockage pour réduire les pertes de production.
Les agriculteurs seront également formés aux technologies modernes et aux meilleures pratiques, comme le micro-dosage de semences et d'engrais, afin d'accroître la production agricole et les revenus.

Les ateliers sur la résilience, fondés sur les mécanismes communautaires existants, profiteront également aux services communautaires locaux et aux agriculteurs. Ils viseront notamment à renforcer la sensibilisation aux principes des Bonnes Pratiques Agricoles (GAP), à la réduction des risques de catastrophes, à l'adaptation au changement climatique et à la gestion des ressources naturelles, afin que les communautés puissent diversifier leurs activités, accumuler des actifs qui leur permettent de créer des plans d'épargne, de prêt et d'assurance ou d'urgence.

Les cultures pourront être récoltées dès janvier, ce qui devrait éviter d'éventuelles pénuries alimentaires en cas d'épuisement des réserves vivrières et des stocks de semences pour les prochains semis.

Centre Songhaï - un modèle qui vient de loin

Dimanche, M. Graziano da Silva s'est également rendu au Centre national Songhaï de Porto Novo (Bénin). Ce Centre autochtone pour l'agriculture durable et écologique s'emploie à convertir les agriculteurs de subsistance en petits et moyens entrepreneurs avertis, qui non seulement produisent mais transforment aussi leur production en une variété de produits finis. Le Centre a été créé dans les années 80 par un prêtre catholique, résolu à inverser l'exode rural en créant des opportunités génératrices de revenus. Les agriculteurs reçoivent une formation pratique pour transformer une activité précaire qui leur permet à peine de subvenir à leurs besoins en un moyen d'améliorer leurs conditions de vie.

Le Centre Songhaï a reçu le soutien de diverses organisations des Nations Unies, dont la FAO, et sert d'exemple à d'autres pays, comme le Libéria, le Nigéria et la Sierra Leone, qui ont eux-mêmes créé leurs propres Centres Songhaï.
Durant sa visite au Bénin, M. Graziano da Silva a rencontré divers représentants de la société civile, de groupes de producteurs et du secteur privé.

Centre du riz pour l'Afrique

Le Directeur général de la FAO a également visité le Centre du riz pour l'Afrique (AfricaRice) membre du Consortium de recherche GCRAI et partenaire clé de la FAO. Le centre vise à améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition en accroissant la production de riz et sa qualité dans les 24 Etats membres. De nombreux pays africains détiennent un vaste potentiel de production - le riz étant aussi souvent leur aliment de base - mais dans les conditions actuelles, ils sont contraints d'importer l'essentiel de leurs besoins pour satisfaire la demande. AfricaRice a pour but d'inverser cette tendance par le développement scientifique et le renforcement des capacités locales.

Afrique de l'Ouest: L'Uemoa – Une croissance de 6.4% adossée à la stabilité politique

L’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) réitère sa volonté de réaliser une croissance  de 6.4% en 2013. Un objectif qui est adossé à une stabilité politique pérenne notamment au Mali, en Guinée-Bissau et dans le reste de la région.

La zone de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) compte poursuivre sa dynamique de reprise économique enclenchée depuis l’année dernière. Une ambition réitérée à l’ouverture de la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etats et de gouvernement de l’Uemoa, tenue ce jeudi 24 octobre à Dakar.

Les responsables de l’institution affirment que la reprise annoncée au sein de l’Uemoa en 2012 se poursuit en 2013 avec une nouvelle estimation de croissance aux abords de 6.4%. Selon Mme Bouaré Fily Sissoko, ministre de l’économie et des finances du Mali et présidente du Conseil des ministres de l’Uemoa, la croissance serait portée principalement par la hausse de la production agricole, l’essor des activités extractives ainsi que l’accroissement des investissements.

A son avis, la consolidation des acquis et l’amélioration du bien-être économique et sociale des populations requièrent le renforcement de la paix, de la sécurité dans la sous-région. A cet effet, « un accent particulier devrait être mis sur les chantiers de la paix et de la sécurité dont les premières actions sont déjà mises en œuvre en vue de doter notre union de mécanismes de prévention, de gestion et de règlement des conflits efficaces ».

Une interpellation qui fait allusion aux foyers de tension qui ont secoué la zone Uemoa en 2012, notamment au Mali et en Guinée-Bissau. Sur ce chapitre, le président en exercice de l’Uemoa, Faure Gnassingbé Eyadéma, par ailleurs, président du Togo considère que « nous devons au sein de l’union accélérer le développement et la mise en place de mécanismes d’alerte, de prévention ainsi que des solutions efficaces pour garantir la stabilité des investissements et la continuité des activités économiques et financières même en période de crise », estime-t-il. Avant d’appeler à plus de vigilance et de solidarité pour rendre durable l’équilibre retrouvée au Mali.

Dans la même veine, le président du Sénégal, Macky Sall qui préside le haut comité sur la paix et la sécurité de l’Uemoa de rappeler : « la poursuite et la pérennité de nos performances dépendent des conditions sine qua non de paix et de sécurité qui prévalent dans l’ensemble de notre espace communautaire ».

Les chefs d’Etat se sont réjouis du fait que l’année 2013 soit marquée par une normalisation politique au Mali et en Guinée-Bissau. Un état de fait ayant permis de « mettre notre union dans les bonnes conditions pour conforter la reprise économique amorcée en 2012 ». L’assemblée qui a assisté à ces assises de Dakar a rendu un vibrant hommage au président Ibrahima Boubacar Keïta, nouveau président de la République du Mali qui a pris part à cette rencontre. Une présence qui, selon le président Eyadéma du Togo, est un témoignage éloquent de la victoire historique que le peuple du Mali vient de remporter.

Sur cette même lancée, le président en exercice de l’Uemoa a salué les avancées du processus électoral en Guinée-Bissau. Le vœu est que ce processus connaisse un heureux aboutissement. Il informe ainsi que l’Uemoa a pris la décision de contribuer, tout comme la Cedeao, au financement des élections qui sont prévues dans les prochains mois dans ce pays. Un exemple de collaboration qui vise à aider ce pays à se replacer dans la voie de la démocratie.

M. Eyadéma invite les pays de la région à  tirer les leçons des expériences et créer toutes les conditions pour un avenir stable et prospère pour nos populations.  « Nous devons agir en amont pour que la croissance économique que nous souhaitons atteindre au sein de l’union se traduise de manière concrète dans les réalités quotidiennes de nos populations ».

Sur le plan de la sécurité alimentaire, des progrès ont certes été enregistrés mais l’Uemoa reconnait que la sous-alimentation n’a pas encore disparu de la zone.

L’institution relève d’autres défis à savoir la pérennisation des taux de croissance élevés, le financement des économies, l’assainissement des finances publiques, la poursuite de l’approfondissement des marchés monétaires et financiers, l’amélioration des conditions de vie des populations.

Les présidents disent être conscients du fait que les populations attendent beaucoup du processus d’intégration enclenché depuis des années. Les populations souhaitent à tous les niveaux pouvoir mesurer sa portée dans leur vie quotidienne et voir des améliorations concrètes dans des domaines essentiels tels que l’accès à l’eau potable, les soins de santé, une éducation de qualité, l’accès à un emploi décent et au micro-crédit.

Face à ces défis, le président en exercice de l’Uemoa pense qu’il est nécessaire de traduire en acte la décision de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uemoa d’institutionnaliser une revue annuelle de la mise en œuvre des réformes communautaires sous la conduite des chefs de gouvernement. Un mécanisme qui, à son avis, sera un puissant levier pour le renforcement de l’intégration régionale mais également un tableau de bord précieux pour l’exécution des projets intégrateurs essentiels à la pleine réalisation des objectifs de croissance et de développement de l’Uemoa.
Bacary Dabo
Source allafrica.com ( http://fr.allafrica.com/stories/201310250819.html?viewall=1)

Afrique de l'Ouest: Investissements Directs Etrangers – Le poids de l'instabilité sociopolitique

La floraison de crises politique, sociale et économique en Afrique pèse négativement sur le flux des Investissements directs étrangers (Ide). La région de l'Afrique de l'Ouest, devenue zone à risque infestée de foyers de guerres civiles, de coups d'Etats et de troubles sociaux, semble en souffrir le plus. Pour preuve, la Cedeao attire moins de 0,3% de l'Ide mondiale.

« Risque sociopolitique et investissements directs étrangers en Afrique de l'Ouest ». C'est l'un des thèmes débattus lors du Forum de réflexion et d'échanges sur l'investissement et l'environnement de l'entreprise. Cette rencontre qui s'est tenue le vendredi 11 octobre 2013 à Dakar a permis à des chercheurs, universitaires, le secteur privé et la société civile de démontrer l'impact négatif de l'instabilité sociopolitique sur l'Investissement en général et l'Investissement direct étranger (Ide) en particulier.

Posées par la fondation panafricaine TrustAfrica, le Centre de recherches pour le développement international (Crdi) et l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, les problématiques soulevées démontrent que l'Afrique est un continent très instable car elle a connu entre 1970 et 2002, 35 guerres dont une majorité de conflits internes. Une situation qui a impacté 20% de la population africaine et 15 pays.

Chérif Sidy Kane et Allé Nar Diouf, deux experts ayant menés une étude sur la question, ont révélé que durant la décennie 2010, plusieurs pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) ont connu des troubles politiques entrainant de graves conséquences économiques et sociales. A leur avis, les pays qui ont du mal à se frayer un chemin pour leur développement économique, sont enfermés dans quatre types de pièges dont ils peinent à sortir. Avant de souligner qu'il s'agit du cercle vicieux des conflits à répétitions, de la malédiction des ressources naturelles, de l'enclavement ou la proximité des voisins perturbateurs et la mauvaise gouvernance.

Moins de 0,3% de l'Ide mondial à la Cedeao

Étudiant l'impact des foyers de guerres civiles, des coups d'États et des troubles sociaux durant les deux dernières décennies, sur les investissements directs étrangers, M. Kane et M. Diop ont levé un coin du voile sur une meilleure compréhension du lien entre les facteurs extra économiques et ces types de capitaux, dans l'optique de donner des pistes pour améliorer le climat des affaires.
Un tour d'horizon qui leur permet d'affirmer sans ambages que le développement fulgurant des investissements directs étrangers, a quelque peu ignoré l'Afrique, et dans une large mesure la Cedeao.
Citant le rapport de la Cnuced de 2010, ils confient que les flux d'Ide allant à l'Afrique sont retombés à 59 milliards de dollars, en repli de 19% comparé à 2008 et la Cedeao n'attire que 0,3% de l'Ide mondial. Dans cet espace géographique, soulignent les chercheurs, le Nigeria et le Ghana reçoivent l'essentiel des investissements étrangers avec respectivement 38% et 18%. Deux pays qui sont suivis par la Côte d'Ivoire et le Sénégal. Et pour les cas spécifiques du Nigeria, du Ghana et de la Côte d'Ivoire, les universitaires font remarquer que les flux d'Ide s'expliquent par le potentiel en ressources naturelles notamment le pétrole et les minerais.

Ahmadou Aly Mbaye, Professeur d'économie à l'Ucad et doyen de la Faculté des sciences économiques (Faseg) de rappeler que « l'investissement est un pari sur l'avenir. On engage ses ressources, on les immobilise et on attend un retour en contrepartie ». Le doyen de la Faseg de souligner que beaucoup de pays sont en compétition dans le monde en développement pour accueillir les investissements. « Les capitaux bougent à un rythme extraordinaire. Donc avec tout frein, en termes de risque politique ou d'autres facteurs, il est clair que les conséquences sur l'investissement sont dévastatrices ».

M. Mbaye fait remarquer qu'en termes d'investissement, des facteurs comme la sécurité, la stabilité politique et la rentabilité sont très pris en compte. Avant de relever l'atout que constituent les minerais sur l'environnement des affaires. « L'Angola, malgré les années de guerre civile qu'elle a connu, a été le pays africain qui a le plus reçu d'Ide parce que la rentabilité des investissements y est assuré ».

De la nécessité de redéfinir les paradigmes

Devant cet état de fait, Mansour Cama, représentant le secteur privé sénégalais à ce forum appelle à une redéfinition des paradigmes. Il s'est offusqué de la volonté affichée de certains pays africains qui offrent les meilleures conditions aux investisseurs étrangers en oubliant les investisseurs locaux.  C'est ainsi qu'il interpelle les autorités africaines sur la pertinence des indicateurs de croissance ou de performance généralement copiés d'Europe ou des États-Unis et qui sont appliqués dans nos pays.

A son avis, les universitaires doivent jouer leur rôle et avoir le courage de remettre en question les termes ou concepts qui viennent de l'extérieur. Il y a des préalables à donner aux termes comme émergence ou croissance. Avant d'ajouter que la question du financement de l'économie de nos pays doit être revue afin d'inciter les opérateurs économiques et le secteur privé à prendre plus de risques et investir en Afrique. Il appelle à une sécurisation de l'investissement privé tout en administrant une justice équitable.

Face à cette interpellation, le Pr Ahmadou Aly Mbaye de préciser que la vocation de l'université c'est de travailler la main dans la main avec les décideurs du public comme du privé pour s'assurer que les stratégies mises en place sont bien pensées, bien évaluées et dont les impacts sont bien cernés. D'après cet universitaire, la meilleure des recherches dans le domaine économique c'est que les résultats impactent sur les décisions politiques.

Avant de fustiger le fait que : « Les décideurs politiques appliquent ce qu'ils pensent être le mieux par rapport à ce qu'ils veulent faire. Les universitaires ont pour rôle de donner l'information par rapport à ce qui est jugé comme étant une bonne pratique. Une fois que cela est fait, le décideur est seul à déterminer la voie à emprunter », se désole-t-il.
Bacary Dabo
Source allafrica.com ( http://fr.allafrica.com/stories/201310151083.html?viewall=1)