La multinationale sud coréenne Samsung est invitée à penser à
intégrer des applications conçues en Afrique dans ses smartphones.
L'invite lui a été servie lors du lancement de la nouvelle Galaxy S5 au
Sénégal, le vendredi 11 avril 2014 à Dakar. Une occasion aussi pour
montrer son ambition de lutter contre la vente en Afrique des
smartphones contrefaits.
« Être leader dans le marché des smartphones c'est bien mais aider à
promouvoir les innovations technologiques africaines, est encore mieux
». C'est le message que des acteurs des Tic et journalistes spécialisés
dans le domaine ont semblé lancer aux responsables du bureau Sénégal de
Samsung qui couvre aussi le Mali, la Guinée, le Burkina Faso, la
Mauritanie, la Gambie, la Guinée-Bissau et le Niger.
Le directeur
général adjoint de Samsung Sénégal, M. Issa Ndiaye pense que c'est le
challenge pour tous les fabricants de téléphones du moment que beaucoup
d'applications sont aujourd'hui développées en Afrique. Il fait savoir
que Samsung a organisé énormément de concours sur le continent pour le
développement d'applications locales. M. Ndiaye a tout de même précisé
que : « arriver à faire accepter une application au niveau mondial n'est
pas chose facile ».
La demande ne doit pas manquer du moment qu'il y a énormément de
développeurs avec beaucoup d'ingéniosité en Afrique. Devant cet état de
fait, M. Ndiaye pense l'utilisation d'applications locales dans les
smartphones de Samsung ne devrait pas tarder car « c'est étroitement
liée à notre ambition. Il y a des gens qu'on a aidé dans ce sens et dans
un avenir proche on va donner la priorité au développement des
applications locales ».
Avant de souligner : « Encore une fois, il faut que les applications
soient intéressantes, acceptées selon les standards mondiaux et
suffisamment pertinentes pour les utilisateurs finaux.» Selon lui, « on
en a vu qui sont certes pertinentes au niveau local mais pas
suffisamment respectueuses des standards internationaux. On en a vu qui
étaient respectueux des standards mondiaux mais pas suffisamment
pertinentes pour les utilisateurs locaux ». Il fait savoir que la
multinationale sud coréenne continue son bonhomme de chemin dans ce sens
et recherche ou travaille avec des développeurs. Dans cette dynamique,
M. Ndiaye pense qu'il y'aura sous peu de temps des actions beaucoup plus
concrètes pour faire en sorte d'avoir des applications made in Sénégal
suffisamment pertinentes pour le pays et le continent.
Sur cette même lancée, Malick Sy ingénieur au bureau Sénégal de
Samsung a tenté de rassurer sur la possibilité d'incorporer, par
exemple, des films sénégalais, dans la famille des Galaxy S via la
playstore. A son avis, avec la localisation du smartphone, dans un
premier temps, il est développé des services de base et dans une
deuxième étape, un travail est en cours avec des développeurs, google et
autres partenaires, en vue d'une implémentation de films locaux. «
C'est un challenge qu'il est parfaitement possible de relever ».
Cette
multinationale sud-coréenne ne cache pas ses ambitions pour l'Afrique.
Ce qui, selon le directeur général adjoint, se traduit par le niveau de
leur investissement dans le continent.
Face à leur principal concurrent qu'est Apple sur le marché africain
des smartphones, Samsung dit être leader sur le marché de la téléphonie
au Sénégal, toute marque confondue et pour tout ce qui est smartphones,
depuis plus d'un an.
Croisade contre la contrefaçon
La contrefaçon pèse lourd sur le marché de la téléphonie. Un mal que
la multinationale sud-coréenne Samsung travaille à contrer pour réduire
le manque à gagner énorme que ce phénomène peut poser au moment où le
commerce de la téléphonie mobile et autres technologies de dernière
génération bat son plein en Afrique. Une situation qui témoigne du
potentiel qu'offre le marché africain et favorisé par la fièvre des
populations à vouloir suivre à la lettre l'évolution technologique qui
prend des vitesses incontrôlables et dictées par une concurrence sans
merci des grandes marques.
Un constat justifié par les nombreuses marques qui pullulent dans les
boutiques spécialisées dans le commerce des téléphones. Un
environnement qui ouvre grandement les portes à la contrefaçon avec la
présence d'appareils dont la principale cible est le client à moyen ou
faible revenu.
Aujourd'hui, les rues et capitales africaines sont infestées de
téléphones mobiles de toute marque et généralement en provenance de la
Chine. Ce qui attire le plus c'est la présence de copies de téléphones
haut de gamme à l'image de la génération Galaxy de Samsung, iPhone de
Apple, entre autres smartphones qui sont vendus à des prix défiant toute
concurrence et dont la différence de prix avoisine les 310 mille francs
Cfa.
Un état de fait qui ne laisse pas indifférent les responsables de
Samsung. Lors du lancement du Galaxy S5, le directeur général adjoint,
M. Issa Ndiaye souligne que la contrefaçon leur pose pas mal de
problème. A son avis, ce phénomène a un impact économique réel sur leurs
activités. Il informe que plusieurs descentes ont été effectuées de
concert avec les autorités publiques pour récupérer des téléphones de
marque Samsung contrefaits. A l'en croire, beaucoup de lobbies sont
actionnés pour essayer de circonscrire ce phénomène qui est la chasse
gardée du secteur informel. Une action que cette multinationale compte
perpétuer pour préserver ses acquis. Pour contrecarrer ce phénomène
ainsi que la concurrence, les responsables de Samsung Sénégal ont vanté
les mesures de sécurité et de garantie intégrées dans le Galaxy S5.
Source: http://fr.allafrica.com/stories/201404140909.html?aa_source=acrdn-f0