mardi 15 avril 2014

Samsung invitée à intégrer les applications africaines

La multinationale sud coréenne Samsung est invitée à penser à intégrer des applications conçues en Afrique dans ses smartphones. L'invite lui a été servie lors du lancement de la nouvelle Galaxy S5 au Sénégal, le vendredi 11 avril 2014 à Dakar. Une occasion aussi pour montrer son ambition de lutter contre la vente en Afrique des smartphones contrefaits.

« Être leader dans le marché des smartphones c'est bien mais aider à promouvoir les innovations technologiques africaines, est encore mieux ». C'est le message que des acteurs des Tic et journalistes spécialisés dans le domaine ont semblé lancer aux responsables du bureau Sénégal de Samsung qui couvre aussi le Mali, la Guinée, le Burkina Faso, la Mauritanie, la Gambie, la Guinée-Bissau et le Niger.

Le directeur général adjoint de Samsung Sénégal, M. Issa Ndiaye pense que c'est le challenge pour tous les fabricants de téléphones du moment que beaucoup d'applications sont aujourd'hui développées en Afrique. Il fait savoir que Samsung a organisé énormément de concours sur le continent pour le développement d'applications locales. M. Ndiaye a tout de même précisé que : « arriver à faire accepter une application au niveau mondial n'est pas chose facile ».

La demande ne doit pas manquer du moment qu'il y a énormément de développeurs avec beaucoup d'ingéniosité en Afrique. Devant cet état de fait, M. Ndiaye pense l'utilisation d'applications locales dans les smartphones de Samsung ne devrait pas tarder car « c'est étroitement liée à notre ambition. Il y a des gens qu'on a aidé dans ce sens et dans un avenir proche on va donner la priorité au développement des applications locales ».

Avant de souligner : « Encore une fois, il faut que les applications soient intéressantes, acceptées selon les standards mondiaux et suffisamment pertinentes pour les utilisateurs finaux.» Selon lui, « on en a vu qui sont certes pertinentes au niveau local mais pas suffisamment respectueuses des standards internationaux. On en a vu qui étaient respectueux des standards mondiaux mais pas suffisamment pertinentes pour les utilisateurs locaux ». Il fait savoir que la multinationale sud coréenne continue son bonhomme de chemin dans ce sens et recherche ou travaille avec des développeurs. Dans cette dynamique, M. Ndiaye pense qu'il y'aura sous peu de temps des actions beaucoup plus concrètes pour faire en sorte d'avoir des applications made in Sénégal suffisamment pertinentes pour le pays et le continent.

Sur cette même lancée, Malick Sy ingénieur au bureau Sénégal de Samsung a tenté de rassurer sur la possibilité d'incorporer, par exemple, des films sénégalais, dans la famille des Galaxy S via la playstore. A son avis, avec la localisation du smartphone, dans un premier temps, il est développé des services de base et dans une deuxième étape, un travail est en cours avec des développeurs, google et autres partenaires, en vue d'une implémentation de films locaux. « C'est un challenge qu'il est parfaitement possible de relever ».

Cette multinationale sud-coréenne ne cache pas ses ambitions pour l'Afrique. Ce qui, selon le directeur général adjoint, se traduit par le niveau de leur investissement dans le continent.
Face à leur principal concurrent qu'est Apple sur le marché africain des smartphones, Samsung dit être leader sur le marché de la téléphonie au Sénégal, toute marque confondue et pour tout ce qui est smartphones, depuis plus d'un an.

Croisade contre la contrefaçon

La contrefaçon pèse lourd sur le marché de la téléphonie. Un mal que la multinationale sud-coréenne Samsung travaille à contrer pour réduire le manque à gagner énorme que ce phénomène peut poser au moment où le commerce de la téléphonie mobile et autres technologies de dernière génération bat son plein en Afrique. Une situation qui témoigne du potentiel qu'offre le marché africain et favorisé par la fièvre des populations à vouloir suivre à la lettre l'évolution technologique qui prend des vitesses incontrôlables et dictées par une concurrence sans merci des grandes marques.

Un constat justifié par les nombreuses marques qui pullulent dans les boutiques spécialisées dans le commerce des téléphones. Un environnement qui ouvre grandement les portes à la contrefaçon avec la présence d'appareils dont la principale cible est le client à moyen ou faible revenu.

Aujourd'hui, les rues et capitales africaines sont infestées de téléphones mobiles de toute marque et généralement en provenance de la Chine. Ce qui attire le plus c'est la présence de copies de téléphones haut de gamme à l'image de la génération Galaxy de Samsung, iPhone de Apple, entre autres smartphones qui sont vendus à des prix défiant toute concurrence et dont la différence de prix avoisine les 310 mille francs Cfa.

Un état de fait qui ne laisse pas indifférent les responsables de Samsung. Lors du lancement du Galaxy S5, le directeur général adjoint, M. Issa Ndiaye souligne que la contrefaçon leur pose pas mal de problème. A son avis, ce phénomène a un impact économique réel sur leurs activités. Il informe que plusieurs descentes ont été effectuées de concert avec les autorités publiques pour récupérer des téléphones de marque Samsung contrefaits. A l'en croire, beaucoup de lobbies sont actionnés pour essayer de circonscrire ce phénomène qui est la chasse gardée du secteur informel. Une action que cette multinationale compte perpétuer pour préserver ses acquis. Pour contrecarrer ce phénomène ainsi que la concurrence, les responsables de Samsung Sénégal ont vanté les mesures de sécurité et de garantie intégrées dans le Galaxy S5.

Source:  http://fr.allafrica.com/stories/201404140909.html?aa_source=acrdn-f0

mardi 28 janvier 2014

Qui relèvent réellement du champ de la société civile au Sénégal?



                                                  Indice de la société civile au Sénégal


Quelles sont, au Sénégal, les organisations qui relèvent réellement du champ de la société civile ? Qu’en est-il des mouvements citoyens ? Quels rapports la société civile doit-elle entretenir avec le politique ? S’il n’existe pas de ligne de démarcation tranchée entre elle et le pouvoir politique, qu’en est-il de l’objectif de conquête du pouvoir, même local ? Peut-elle toujours assumer son rôle de contrepouvoir même au sein de l’appareil étatique ? Telles sont autant de questions qui se posent au regard de la structuration de la société sénégalaise. 

Le présent rapport tente d’apporter des éléments de réponse en se basant sur une recherche qualitative auprès de populations dans 14 régions du Sénégal et au sein de 25 organisations de société civile. Cette étude propose ainsi une analyse de la société civile au sens large du terme à savoir une organisation d’individus œuvrant pour le changement social : une société de citoyens. Les évolutions notées au Sénégal correspondent exactement aux constats ayant amené l’Alliance Civicus à procéder à une mise à jour des études diagnostics comparatives de l’état de la société civile qui avait été menée deux ans auparavant dans près de 54 pays à travers le monde, dont le Sénégal. En 2012, informé par les conclusions de la dernière phase de l’ISC, CIVICUS se rend compte que les relations entre états, marchés, médias, sociétés civiles et autres acteurs sociaux connaissent de rapides évolutions et que les schémas classiques sont tous remis en question. A l’analyse, il apparaît aussi clair qu’il faut une conception de la société civile plus étendue afin de couvrir tous les aspects de la participation, incluant ceux représentés par les nouveaux mouvements sociaux, les occupants et cyber-activistes qui se sont retrouvés sur le devant de la scène en 2010 et 2011. Sur la même lancée, l’Alliance Civicus a vu la nécessité de revoir la méthodologie de l’indice dans le sens de mieux adapter les mesures au contexte local, et saisir plus rapidement le changement de nature de la société civile. C’est ainsi que fut mis en place le nouvel outil d'évaluation rapide de la société civile, l’ISC-RA. Ce nouvel outil vise surtout les situations dans lesquelles il n’est ni possible, ni souhaitable de se servir de l’ISC complet, soit pour des raisons de ressources, de temps, de conflit ou de changements politiques majeurs, soit à cause d’un désir d’embrasser une perspective ciblée plutôt qu’une vue d’ensemble. Ainsi, la présente recherche et ce rapport doivent être vus comme des compléments du précédent rapport sur l’état de la société civile sénégalaise, réalisé en 2010 par le Forum Civil, en partenariat avec l’Alliance Civicus et le PNUD.

Le principal objectif est d’aider la société civile à s’auto-évaluer, afin de la renforcer et la stabiliser pour un changement social positif. Depuis les dernières élections présidentielles, la société civile sénégalaise s’est davantage affirmée comme un acteur incontournable de la dynamique démocratique. Elle s’est mieux structurée et a acquis une plus grande notoriété et une légitimité plus solide auprès des populations. Cela n’a cependant pas dissipé la confusion qui entoure cette notion puisque dans son élan de mobilisation de toutes les forces vives de la nation sénégalaise, la société civile s’était coalisée avec des partis politiques et des mouvements citoyens. Ce qui a contribué à alimenter le flou autour du contenu de la notion, de ses contours ainsi que de ses rapports avec la société politique (partis politiques, appareil étatique). Il en est de même de la nomination de certaines de ses figures du reste emblématique à des postes ministérielles ou au sein des institutions étatiques. A l’heure actuelle, on ne peut ne pas relever la tendance fortement affichée par des groupes et mouvements se réclamant de la société civile à investir le champ politique. Un segment de la population considère que certains membres de la société civile ont vampirisé leurs idéaux, les ont utilisé comme marchepied pour se faire coopter par les pouvoirs publics. Selon certains analystes, les leaders de la société civile ont de plus en plus du mal à investir des créneaux purement citoyens et à prendre des distances vis-à-vis de la méthode politique. Ce faisant, ils quittent par la force des choses progressivement la posture d’intercesseur, de force sociale neutre servant d’arbitre en cas de blocage entre les protagonistes du jeu politique pour devenir de vrais acteurs politiques. Le caractère élitiste dans la composition actuelle de la société civile ne favorise pas l’émergence d’un tel contre-pouvoir crédible[1]. Ce sont ces postures ambiguës et changeantes de grandes figures de la société civile qui font le lit de la remise en cause de la légitimité de la société civile traditionnelle sénégalaise. En effet, il n’en manque pas qui « font une analyse critique de la légitimité et la pertinence de la société civile traditionnelle sénégalaise. Celle-ci aurait largement “copié les tares de l’Etat” en devenant des “courtiers du développement” déconnectés des citoyens et en reproduisant les modes de gouvernance peu transparents en vigueur au niveau public.

Face à une telle situation, il est plus qu’urgent de redéfinir la société civile en mettant les citoyens au cœur de l’action publique locale. La participation citoyenne à la gestion des affaires publiques locales à travers la mise en place des coalitions fortes au niveau local contribuerait fortement à conférer à la société civile une nouvelle identité qui répondrait plus aux exigences des populations.

Il est aussi nécessaire de préciser, au regard du traitement médiatique qui pourrait être fait des résultats de cette étude que son objet est d’évaluer les forces et faiblesses de  la société civile sans exclusives. Les défis qui s’adressent de la société civile sont de différents ordres, il serait inopportun de mettre le focus sur les questions d’intégrité et de transparence déjà prises en charge par le baromètre mondial de la corruption. Non dans l’intention de brider l’exploitation de ce travail, ceci est une invite à une utilisation complète de la manne d’information disponible sur cette étude. 

MERCI DE VOTRE PRECIEUSE COLLABORATION !!!

samedi 28 décembre 2013

Réaction de Greenpeace suite à l’arraisonnement de navires pirates dans les eaux sénégalaises

Selon Prudence Wanko, Coordonnatrice Nationale, Afrique de l’Ouest : Greenpeace salue l'engagement et la détermination des autorités pour éradiquer un des plus grands fléaux qui minent nos océans. Cette réaction fait suite à l’arraisonnement de quatre navires russes, dont le notoire bateau pirate « Oleg Neydenov », dans la Zone Économique Exclusive sénégalaise pour pêche illégale, non déclarée, non rapportée (INN).

Greenpeace invite, à cette occasion, l'État du Sénégal à maintenir la pression sur ces bateaux et à entreprendre une enquête approfondie sur les conditions de la présence de ces navires dans ses eaux.
Greenpeace appelle également  les  pays de la sous-région à œuvrer  ensemble pour une meilleure surveillance de leurs côtes  et à prendre des mesures adéquates pour lutter contre la pêche INN et  mettre fin aux activités illégales de ces  navires dans les eaux ouest-africaines.

vendredi 20 décembre 2013

Violences universitaires : Le Congad pour l'arrêt de la dérive

Violences universitaires : il est temps d’arrêter la dérive
(Dakar, le 19 décembre 2013) - Le Conseil des Organisations non gouvernementales d'Appui au Développement (CONGAD) constate avec regret que depuis un mois, les universités de Dakar, Saint Louis, Thiès, Bambey et Ziguinchor subissent encore une fois des perturbations consécutives à des manifestations d’étudiants. 

Ces derniers désapprouvent principalement l’augmentation des frais d’inscription intervenue dans le cadre de la réforme de l’enseignement supérieur qui a fait l’objet de larges concertations avant son application. Les manifestations récurrentes contre cette partie de la réforme ont malheureusement été marquées par des saccages multiples suivis de violentes répressions menées par les forces de l’ordre, occasionnant des blessures graves et des arrestations.     
Face à cette montée de la violence dans l’espace universitaire, le CONGAD estime qu’il est temps que toutes les parties se concertent pour trouver une solution définitive aux points de désaccord notés ou susceptibles de surgir au cours de l’application de la réforme de l’enseignement supérieur dans les prochains mois.
Cette réforme initiée par la concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur initiée par le Gouvernement est un acquis non négligeable et ouvre d’intéressantes perspectives. Mais au vu des réactions des étudiants en cette première année d’application de ladite réforme, le risque est réel de voir le Sénégal enregistrer encore une fois des retards graves et préjudiciables sur son programme universitaire. Une telle situation n’épargnerait aucun segment universitaire. 

Sans compter les tensions sociales et autres formes d’instabilités, celle politique notamment que les révoltes estudiantines ont, de nature, l’habitude de provoquer dans un pays. Non plus, de cette crise universitaire en balbutiement, le Gouvernement n’en sortirait pas grandi face à ses partenaires techniques et financiers qui ont accepté de participer au financement de notre enseignement supérieur.
C’est la raison pour laquelle le CONGAD invite toutes les parties prenantes à faire un front commun contre la violence sous toutes ses formes, à la bannir de l’espace universitaire et à se réunir autour d’une table. A cet effet, le CONGAD offre sa bonne volonté, pour mener les médiations devant mener à un dialogue fécond et constructif.
Nous encouragerons également toute initiative populaire allant dans ce sens, notamment celles pouvant émaner des autorités religieuses et coutumières.  

samedi 14 décembre 2013

L'Afrique sub-saharienne constitue véritablement une terre d’opportunités



Afrique sub-saharienne

Annexe au Rapport sur la mobilité d’Ericsson

S’agissant de télécommunications, l'Afrique sub-saharienne constitue véritablement une terre d’opportunités. La région est l'un des marchés du mobile qui connaît la plus forte croissance dans le monde et elle a fait de grands progrès en ce qui concerne le développement des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) et la croissance d’Internet.
La région est traditionnellement un marché dominé par le texte et la voix, mais l'adoption croissante des téléphones compatibles avec Internet permet de développer le marché des données. Le téléphone mobile est l'appareil le plus utilisé parmi les consommateurs d’Afrique sub-saharienne1.

Utilisateurs et appareils
Comportements des utilisateurs
Les utilisateurs de mobiles en Afrique sub-saharienne utilisent principalement des services de communication (voix, SMS, e-mail) sur leurs téléphones, avec, en tête des usages, les SMS, suivis par les réseaux sociaux et la navigation sur Internet. L’interaction avec les amis et la famille représente une partie importante de la consommation en communication dans la région. Les activités sur les sites de médias sociaux sont  tirées par la communication avec les amis, le partage d'information et le divertissement. Les jeunes de moins de 30 ans vivant en Afrique du Sud, au Nigeria et au Kenya sont les principaux moteurs de l'activité dans les réseaux sociaux en Afrique sub-saharienne. Une connexion Internet rapide et fiable joue un rôle essentiel dans la promotion des activités de médias sociaux, tels que le téléchargement de vidéos et de photos et la diffusion de contenu en (« streaming »)2.
Les médias sociaux en Afrique sub-saharienne ne sont plus uniquement sur des plateformes essentiellement basées sur le texte. Les consommateurs utilisent de plus en plus les médias sociaux pour la publication et la lecture de vidéos.

La culture des applications pour mobiles en Afrique sub-saharienne se développe fortement dans la région. Les types d'applications les plus couramment téléchargés sont ceux liés à la banque.

[1] Ericsson ConsumerLab Analytical Platform (2013)
2 Ericsson ConsumerLab Analytical Platform (2013)

Les services financiers mobiles ont un fort potentiel de croissance dans la région. Ceci est principalement dû à une vaste gamme d'applications bancaires introduites sur le marché à la fois par les opérateurs de téléphonie mobile et les banques, et par le fait que beaucoup de gens n'ont pas accès aux banques traditionnelles.
Les consommateurs utilisent encore ces services à un niveau très basique, mais leur adoption indique une tendance croissante vers des options plus avancées. Ce secteur favorise, en Afrique sub-saharienne, l'intégration dans l'écosystème du mobile et encourage l'inclusion financière dans la région, d’où le besoin d’adopter et de communiquer aux utilisateurs des modes de paiement plus pratiques et tournés vers l’avenir. Cela pourrait accroître la sensibilisation ainsi que l'utilisation de ces services2.

Les appareils mobiles
En Afrique sub-saharienne, le téléphone mobile est l'appareil le plus fréquemment utilisé pour les communications vocales et l’accès à Internet. Ceci s’explique principalement par le manque d'infrastructures fixes dans la région et un coût relativement bas des appareils.
Aujourd'hui, la région est dominée par les téléphones basiques, mais les smartphones sont de plus en plus utilisés. Ceux-ci, avec leurs capacités multiples, se sont avéré être des acteurs du changement dans l'industrie mobile de l'Afrique sub-saharienne. Ils ont permis l'intégration des individus, des entreprises et de la société grâce à l'innovation, et ont, en outre, favorisé la connectivité. Même si les avantages potentiels du smartphone sont énormes, l’appareil est encore considéré comme inabordable compte tenu du coût de la vie. C'est ce facteur socio-économique qui est le moteur de l'introduction et de la consommation des smartphones bas de gamme.
Le développement des smartphones en Afrique sub-saharienne au cours des six prochaines années et au-delà sera relativement rapide. Il sera conduit en partie par les smartphones « low-cost » qui arrivent sur le marché et par la demande croissante de services associés aux appareils mobiles.

Les abonnements mobiles

A la fin 2019, 80 % des abonnements mobiles seront compatibles 3G et 4G.
Le taux de pénétration du mobile en Afrique sub-saharienne était d'environ 70 % au 3e trimestre 2013 - beaucoup plus faible que la moyenne mondiale de 92 %. Cependant, avec la révolution mobile qui se déroule actuellement dans toute la région, le taux de pénétration du mobile va augmenter.
En Afrique subsaharienne, les pays ayant connu la plus forte augmentation nette du nombre d’abonnements mobiles au 3e trimestre 2013 sont, dans l’ordre : le Nigeria, la République démocratique du Congo, le Mali et le Ghana. Concernant le nombre d'abonnements mobiles par pays, le Nigeria arrive en tête, suivi par l'Afrique du Sud, le Kenya, le Ghana et la Tanzanie.
Selon les prévisions, le nombre total des abonnements mobiles devrait augmenter de plus de 560 millions en 2013 à environ 930 millions à la fin de 2019.

Le fait que les consommateurs de la région aient adopté la révolution mobile a provoqué d’importants changements dans l'industrie globale des télécommunications. Par exemple, certains opérateurs traditionnels de téléphonie fixe ont diversifié leurs portefeuilles de produits pour inclure la connexion mobile à haut débit.
L’Afrique subsaharienne fait de grands progrès dans son évolution à partir des réseaux GSM/EDGE, avec de nombreux opérateurs qui mettent à niveau leurs systèmes (WCDMA/HSPA et LTE). Avec l'augmentation du trafic de données mobiles, et des attentes accrues en matière d’offres d’applications, l’amélioration des performances du réseau sera impérative.
En 2013, plus de 85 % des abonnements de téléphonie mobile dans la région devraient être GSM/EDGE. Aujourd'hui, le marché de la téléphonie mobile de la région est dominé par les téléphones basiques (2G). Au cours des prochaines années, il y aura une augmentation significative du nombre de smartphones. La majorité des primo-utilisateurs de smartphones seront probablement en mesure d’acheter seulement des modèles bas de gamme fonctionnant sur ​​les réseaux 3G. Comme le marché des smartphones est tiré par des appareils compatibles 3G, il faudra du temps pour remplacer les versions LTE. Cela contribuera à l'augmentation du nombre d'abonnements WCDMA/HSPA, plutôt que les abonnements LTE. À la fin de 2019, il y aura plus de 600 millions d'abonnements WCDMA/HSPA, constituant 65 % des abonnements de téléphonie mobile. Les GSM/EDGE représenteront un peu plus de 20 %, mais la technologie sera toujours importante, car elle viendra compléter celles des WCDMA/HSPA et la couverture du réseau LTE. L'adoption de la technologie LTE dans la région à partir de 2013 sera relativement lente, mais il y aura un modèle de croissance stable.


Les abonnements mobiles n’incluent pas les abonnements M2M (“Machine to Machine”).





Trafic mobile et couverture

Multiplication par 17 du trafic de données par mobile entre 2013 et 2019

Perspectives du trafic mobile

La tendance à l'augmentation du nombre de connexions mobiles et d’activités axées sur les données va conduire à une augmentation substantielle du trafic de données mobiles.
On estime que le trafic de données mobiles de la région sera multiplié par 17 entre 2013 et 2019. Globalement, le trafic de données mobiles sera multiplié par 10 au cours de la même période. Il sera tiré principalement par l'adoption des smartphones ainsi que par la consommation accrue de vidéos.
Couverture de la population

La couverture du réseau mobile est en constante augmentation parallèlement au déploiement des stations. La zone dans laquelle un utilisateur bénéficie d’un signal suffisant pour se connecter à un réseau mobile est appelée couverture de la population. Il convient de noter que la possibilité d'utiliser la technologie est soumise à d'autres facteurs, tels que l'accès à des appareils et à des abonnements.
Le GSM est la technologie dominante dans tous les pays de l'Afrique sub-saharienne en 2013, avec une LTE peu ou pas présente. La technologie WCDMA/HSPA sera déployée ​​et couvrira 65 % de la population en 2019. Il y aura de grandes différences au sein de l'Afrique sub-saharienne, l'Afrique du Sud, le Nigeria, l'Angola et le Kenya étant en tête du déploiement WCDMA/HSPA. En 2019, la LTE montrera une présence plus marquée dans la région qu'aujourd'hui.
Même si la LTE est plus rapide et plus efficace, le coût de la vie dans le marché de l'Afrique sub-saharienne entrainera une adoption plus lente de cette technologie. Les consommateurs de la région possèdent principalement des appareils compatibles 2G, avec la 3G souvent considérée comme la prochaine étape logique. Les opérateurs peuvent donc être réticents à investir massivement dans des technologies comme la LTE, alors que la demande ne s’est pas encore pleinement concrétisée.


Le contenu de ce document est basé sur un certain nombre d’hypothèses théoriques et Ericsson ne pourra  être tenu pour responsable d’aucune déclaration, représentation, entreprise ou omission dans le présent document. En outre, Ericsson peut à tout moment modifier le contenu de ce document à sa seule discrétion et ne sera pas responsable des conséquences de telles modifications.

(Source Ericsson)

mercredi 11 décembre 2013

Nelson Mandela, champion du droit à l’alimentation

La FAO salue Nelson Mandela comme le champion du droit à l’alimentation


Le Directeur général rend hommage à l’ancien Président d’Afrique du Sud

6 décembre 2013, Rome - "Nous avons perdu un des plus ardents défenseurs du droit à l'alimentation", a déploré le Directeur général de la FAO José Graziano da Silva, en apprenant le décès de Nelson Mandela, ancien Président d'Afrique du Sud. "En véritable champion des droits de l'homme, Nelson Mandela avait compris que la faim qui affligeait des millions de personnes était injuste et insoutenable", a indiqué le Directeur général.

"A la FAO, nous n'avons cessé d'être inspirés par les appels répétés de Mandela à affronter le problème de la faim ainsi que les nombreux maux sociaux et économiques qui en étaient soit la cause, soit l'effet", a déclaré M. Graziano da Silva.

"Mandela avait compris qu'un homme, une femme ou un enfant affamés ne peuvent être véritablement libres. Il avait compris que pour éliminer la faim, le problème n'était pas tant de produire davantage de nourriture, mais d'affirmer la volonté politique de donner aux populations un accès aux ressources et aux services qui leur sont indispensables pour acheter ou produire une nourriture saine et en quantité suffisante".

En 2009, l'ONU proclamait le 18 juillet "Journée internationale Nelson Mandela". Et M. Graziano da Silva a souligné que lors des célébrations de son 95ème anniversaire le 18 juillet dernier, le gouvernement sud-africain avait choisi à juste titre de mettre en lumière les questions de sécurité alimentaire et de nutrition, même si l'ancien père de la nation sud-africaine et militant contre l'apartheid était trop malade pour pouvoir y participer.
"Nelson Mandela a été pour moi personnellement une source d'inspiration durant les 30 ans que j'ai consacrés à améliorer la sécurité alimentaire dans le monde, et il continuera de nous animer dans notre travail à la FAO," a affirmé M. Graziano da Silva.

"Nous lui sommes redevables d'avoir élevé la voix contre la faim.
Mais nous le sommes surtout pour les 842 millions de personnes dans le monde qui souffrent de sous-alimentation chronique, afin de redoubler d'efforts pour éliminer la faim de notre vivant".
(Photo wikipedia)