vendredi 20 décembre 2013

Violences universitaires : Le Congad pour l'arrêt de la dérive

Violences universitaires : il est temps d’arrêter la dérive
(Dakar, le 19 décembre 2013) - Le Conseil des Organisations non gouvernementales d'Appui au Développement (CONGAD) constate avec regret que depuis un mois, les universités de Dakar, Saint Louis, Thiès, Bambey et Ziguinchor subissent encore une fois des perturbations consécutives à des manifestations d’étudiants. 

Ces derniers désapprouvent principalement l’augmentation des frais d’inscription intervenue dans le cadre de la réforme de l’enseignement supérieur qui a fait l’objet de larges concertations avant son application. Les manifestations récurrentes contre cette partie de la réforme ont malheureusement été marquées par des saccages multiples suivis de violentes répressions menées par les forces de l’ordre, occasionnant des blessures graves et des arrestations.     
Face à cette montée de la violence dans l’espace universitaire, le CONGAD estime qu’il est temps que toutes les parties se concertent pour trouver une solution définitive aux points de désaccord notés ou susceptibles de surgir au cours de l’application de la réforme de l’enseignement supérieur dans les prochains mois.
Cette réforme initiée par la concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur initiée par le Gouvernement est un acquis non négligeable et ouvre d’intéressantes perspectives. Mais au vu des réactions des étudiants en cette première année d’application de ladite réforme, le risque est réel de voir le Sénégal enregistrer encore une fois des retards graves et préjudiciables sur son programme universitaire. Une telle situation n’épargnerait aucun segment universitaire. 

Sans compter les tensions sociales et autres formes d’instabilités, celle politique notamment que les révoltes estudiantines ont, de nature, l’habitude de provoquer dans un pays. Non plus, de cette crise universitaire en balbutiement, le Gouvernement n’en sortirait pas grandi face à ses partenaires techniques et financiers qui ont accepté de participer au financement de notre enseignement supérieur.
C’est la raison pour laquelle le CONGAD invite toutes les parties prenantes à faire un front commun contre la violence sous toutes ses formes, à la bannir de l’espace universitaire et à se réunir autour d’une table. A cet effet, le CONGAD offre sa bonne volonté, pour mener les médiations devant mener à un dialogue fécond et constructif.
Nous encouragerons également toute initiative populaire allant dans ce sens, notamment celles pouvant émaner des autorités religieuses et coutumières.  

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