samedi 14 décembre 2013

L'Afrique sub-saharienne constitue véritablement une terre d’opportunités



Afrique sub-saharienne

Annexe au Rapport sur la mobilité d’Ericsson

S’agissant de télécommunications, l'Afrique sub-saharienne constitue véritablement une terre d’opportunités. La région est l'un des marchés du mobile qui connaît la plus forte croissance dans le monde et elle a fait de grands progrès en ce qui concerne le développement des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) et la croissance d’Internet.
La région est traditionnellement un marché dominé par le texte et la voix, mais l'adoption croissante des téléphones compatibles avec Internet permet de développer le marché des données. Le téléphone mobile est l'appareil le plus utilisé parmi les consommateurs d’Afrique sub-saharienne1.

Utilisateurs et appareils
Comportements des utilisateurs
Les utilisateurs de mobiles en Afrique sub-saharienne utilisent principalement des services de communication (voix, SMS, e-mail) sur leurs téléphones, avec, en tête des usages, les SMS, suivis par les réseaux sociaux et la navigation sur Internet. L’interaction avec les amis et la famille représente une partie importante de la consommation en communication dans la région. Les activités sur les sites de médias sociaux sont  tirées par la communication avec les amis, le partage d'information et le divertissement. Les jeunes de moins de 30 ans vivant en Afrique du Sud, au Nigeria et au Kenya sont les principaux moteurs de l'activité dans les réseaux sociaux en Afrique sub-saharienne. Une connexion Internet rapide et fiable joue un rôle essentiel dans la promotion des activités de médias sociaux, tels que le téléchargement de vidéos et de photos et la diffusion de contenu en (« streaming »)2.
Les médias sociaux en Afrique sub-saharienne ne sont plus uniquement sur des plateformes essentiellement basées sur le texte. Les consommateurs utilisent de plus en plus les médias sociaux pour la publication et la lecture de vidéos.

La culture des applications pour mobiles en Afrique sub-saharienne se développe fortement dans la région. Les types d'applications les plus couramment téléchargés sont ceux liés à la banque.

[1] Ericsson ConsumerLab Analytical Platform (2013)
2 Ericsson ConsumerLab Analytical Platform (2013)

Les services financiers mobiles ont un fort potentiel de croissance dans la région. Ceci est principalement dû à une vaste gamme d'applications bancaires introduites sur le marché à la fois par les opérateurs de téléphonie mobile et les banques, et par le fait que beaucoup de gens n'ont pas accès aux banques traditionnelles.
Les consommateurs utilisent encore ces services à un niveau très basique, mais leur adoption indique une tendance croissante vers des options plus avancées. Ce secteur favorise, en Afrique sub-saharienne, l'intégration dans l'écosystème du mobile et encourage l'inclusion financière dans la région, d’où le besoin d’adopter et de communiquer aux utilisateurs des modes de paiement plus pratiques et tournés vers l’avenir. Cela pourrait accroître la sensibilisation ainsi que l'utilisation de ces services2.

Les appareils mobiles
En Afrique sub-saharienne, le téléphone mobile est l'appareil le plus fréquemment utilisé pour les communications vocales et l’accès à Internet. Ceci s’explique principalement par le manque d'infrastructures fixes dans la région et un coût relativement bas des appareils.
Aujourd'hui, la région est dominée par les téléphones basiques, mais les smartphones sont de plus en plus utilisés. Ceux-ci, avec leurs capacités multiples, se sont avéré être des acteurs du changement dans l'industrie mobile de l'Afrique sub-saharienne. Ils ont permis l'intégration des individus, des entreprises et de la société grâce à l'innovation, et ont, en outre, favorisé la connectivité. Même si les avantages potentiels du smartphone sont énormes, l’appareil est encore considéré comme inabordable compte tenu du coût de la vie. C'est ce facteur socio-économique qui est le moteur de l'introduction et de la consommation des smartphones bas de gamme.
Le développement des smartphones en Afrique sub-saharienne au cours des six prochaines années et au-delà sera relativement rapide. Il sera conduit en partie par les smartphones « low-cost » qui arrivent sur le marché et par la demande croissante de services associés aux appareils mobiles.

Les abonnements mobiles

A la fin 2019, 80 % des abonnements mobiles seront compatibles 3G et 4G.
Le taux de pénétration du mobile en Afrique sub-saharienne était d'environ 70 % au 3e trimestre 2013 - beaucoup plus faible que la moyenne mondiale de 92 %. Cependant, avec la révolution mobile qui se déroule actuellement dans toute la région, le taux de pénétration du mobile va augmenter.
En Afrique subsaharienne, les pays ayant connu la plus forte augmentation nette du nombre d’abonnements mobiles au 3e trimestre 2013 sont, dans l’ordre : le Nigeria, la République démocratique du Congo, le Mali et le Ghana. Concernant le nombre d'abonnements mobiles par pays, le Nigeria arrive en tête, suivi par l'Afrique du Sud, le Kenya, le Ghana et la Tanzanie.
Selon les prévisions, le nombre total des abonnements mobiles devrait augmenter de plus de 560 millions en 2013 à environ 930 millions à la fin de 2019.

Le fait que les consommateurs de la région aient adopté la révolution mobile a provoqué d’importants changements dans l'industrie globale des télécommunications. Par exemple, certains opérateurs traditionnels de téléphonie fixe ont diversifié leurs portefeuilles de produits pour inclure la connexion mobile à haut débit.
L’Afrique subsaharienne fait de grands progrès dans son évolution à partir des réseaux GSM/EDGE, avec de nombreux opérateurs qui mettent à niveau leurs systèmes (WCDMA/HSPA et LTE). Avec l'augmentation du trafic de données mobiles, et des attentes accrues en matière d’offres d’applications, l’amélioration des performances du réseau sera impérative.
En 2013, plus de 85 % des abonnements de téléphonie mobile dans la région devraient être GSM/EDGE. Aujourd'hui, le marché de la téléphonie mobile de la région est dominé par les téléphones basiques (2G). Au cours des prochaines années, il y aura une augmentation significative du nombre de smartphones. La majorité des primo-utilisateurs de smartphones seront probablement en mesure d’acheter seulement des modèles bas de gamme fonctionnant sur ​​les réseaux 3G. Comme le marché des smartphones est tiré par des appareils compatibles 3G, il faudra du temps pour remplacer les versions LTE. Cela contribuera à l'augmentation du nombre d'abonnements WCDMA/HSPA, plutôt que les abonnements LTE. À la fin de 2019, il y aura plus de 600 millions d'abonnements WCDMA/HSPA, constituant 65 % des abonnements de téléphonie mobile. Les GSM/EDGE représenteront un peu plus de 20 %, mais la technologie sera toujours importante, car elle viendra compléter celles des WCDMA/HSPA et la couverture du réseau LTE. L'adoption de la technologie LTE dans la région à partir de 2013 sera relativement lente, mais il y aura un modèle de croissance stable.


Les abonnements mobiles n’incluent pas les abonnements M2M (“Machine to Machine”).





Trafic mobile et couverture

Multiplication par 17 du trafic de données par mobile entre 2013 et 2019

Perspectives du trafic mobile

La tendance à l'augmentation du nombre de connexions mobiles et d’activités axées sur les données va conduire à une augmentation substantielle du trafic de données mobiles.
On estime que le trafic de données mobiles de la région sera multiplié par 17 entre 2013 et 2019. Globalement, le trafic de données mobiles sera multiplié par 10 au cours de la même période. Il sera tiré principalement par l'adoption des smartphones ainsi que par la consommation accrue de vidéos.
Couverture de la population

La couverture du réseau mobile est en constante augmentation parallèlement au déploiement des stations. La zone dans laquelle un utilisateur bénéficie d’un signal suffisant pour se connecter à un réseau mobile est appelée couverture de la population. Il convient de noter que la possibilité d'utiliser la technologie est soumise à d'autres facteurs, tels que l'accès à des appareils et à des abonnements.
Le GSM est la technologie dominante dans tous les pays de l'Afrique sub-saharienne en 2013, avec une LTE peu ou pas présente. La technologie WCDMA/HSPA sera déployée ​​et couvrira 65 % de la population en 2019. Il y aura de grandes différences au sein de l'Afrique sub-saharienne, l'Afrique du Sud, le Nigeria, l'Angola et le Kenya étant en tête du déploiement WCDMA/HSPA. En 2019, la LTE montrera une présence plus marquée dans la région qu'aujourd'hui.
Même si la LTE est plus rapide et plus efficace, le coût de la vie dans le marché de l'Afrique sub-saharienne entrainera une adoption plus lente de cette technologie. Les consommateurs de la région possèdent principalement des appareils compatibles 2G, avec la 3G souvent considérée comme la prochaine étape logique. Les opérateurs peuvent donc être réticents à investir massivement dans des technologies comme la LTE, alors que la demande ne s’est pas encore pleinement concrétisée.


Le contenu de ce document est basé sur un certain nombre d’hypothèses théoriques et Ericsson ne pourra  être tenu pour responsable d’aucune déclaration, représentation, entreprise ou omission dans le présent document. En outre, Ericsson peut à tout moment modifier le contenu de ce document à sa seule discrétion et ne sera pas responsable des conséquences de telles modifications.

(Source Ericsson)

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