Nouvelles
orientations des politiques de pêche de la Fédération de Russie en Afrique de
l’Ouest : Greenpeace en appelle à la sagesse des gouvernants.
Greenpeace s’inquiète des nouvelles
orientations prises par les autorités russes pour renforcer leur présence dans
les pêcheries ouest africaines, et en appelle à la sagesse des gouvernements
des pays concernés dans l’intérêt de leur nation.
Cet appel intervient après que la
Fédération de Russie a dévoilé sa nouvelle stratégie pour pêcher plus de
poissons dans les eaux ouest africaines où leurs navires sont confrontés à une
concurrence impitoyable de la part des autres nations de pêche, ainsi qu’à des
conditions d’accès de plus de plus difficiles imposées par les Etats
côtiers.
L'Agence fédérale de la pêche souhaite renforcer
la présence de la flotte russe dans la région en concluant des ententes avec
les États africains à travers la fourniture d’équipements de bureau, de camions
russes et des machines de bureau, la construction pour le Sénégal et la
Guinée-Bissau de trois vedettes de patrouille, et l’acceptation de plus
d’étudiants venant de l’Afrique occidentale dans les universités russes (1).
La même source révèle que "d’après
l’Association russe des entreprises de pêche, qui exercent ses activités au
large de la côte occidentale de l’Afrique, il serait idéal de redoubler le
quota russe de pêche, c’est-à-dire de l’augmenter jusqu’à près de 400 000
tonnes"
"Quelques soient les appâts pour
attirer les gouvernements ouest africains, il est clair que les stocks des
espèces (Chinchard, Sardinelles, sardines…) sur lesquelles les Russes comptent
revenir pêcher sont déjà largement surexploités", a déclaré Raoul
Monsembula, Chargé de Campagne Océans à Greenpeace.
"Plutôt que de voir comment
accroître la pression sur des ressources étrangères, la Russie devrait faire un
effort pour aider ses propres stocks de poisson à se régénérer pour le bien-être
de sa population", a ajouté Monsembula.
Entre 2010 et 2012, 12 navires de la
compagnie russe, Murmansk Trawler Fleet, avaient été identifiés parmi les 29
chalutiers pélagiques qui exerçaient illégalement dans les eaux sénégalaises
dont le multirécidiviste bateau-pirate Oleg Naydenov(2).
Greenpeace appelle les gouvernements
ouest africains à mettre en avant les intérêts de leurs communautés dont des
millions dépendent de la pêche pour leurs moyens de subsistance et leur
sécurité alimentaire.
Contacts:
• Raoul
Monsembula, Chargé de campagne océans, Greenpeace Afrique, Tel: 221 77 332 89
94, Email: raoul.monsembula@
greenpeace.org
• Bakary Coulibaly, Chargé de
communication Greenpeace Afrique. Tel: 221 773 336 265, Email: bkouliba@greenpeace.org
Note de l’éditeur :
(1) http://fish.gov.ru/presscentre/news/Pages/news015087.aspx
(2) http://www.greenpeace.org/africa/Global/africa/publications/oceans/MainBasseSurLaSardinelle.pdf
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