Un
nouveau projet de développement agricole en République du Sud-Soudan
aide les agriculteurs vulnérables à améliorer leurs moyens d'existence
grâce à des semences de qualité qui permettent d'obtenir de meilleurs
rendements.
Avec le soutien de la France, la FAO joint ses efforts à ceux du ministère de l'Agriculture du Sud-Soudan pour mettre en œuvre ce projet un an durant dans plusieurs provinces.
D'une valeur de plus de 612 000 dollars (500 000 euros), ce projet permettra de former les agriculteurs dans les domaines de la production, du stockage et de la commercialisation de semences et boutures de qualité pour ce qui a trait à différentes cultures de subsistance, notamment le sorgho, le maïs, le manioc et le niébé. Le projet permettra également d'augmenter la disponibilité des semences au grand bénéfice des agriculteurs les plus vulnérables du Sud-Soudan.
Des décennies de conflit et de déplacements de population ont perturbé l'accès des agriculteurs aux semences et boutures de qualité et érodé leur connaissance des techniques de production de semences. Ensemble, ces facteurs ont gravement affecté la productivité des cultures et les moyens d'existence des agriculteurs.
«Les semences sont d'une importance primordiale pour la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des agriculteurs du Sud-Soudan et des communautés rurales», a déclaré Sue Lautze qui dirige la Représentation de la FAO à Juba. «Bien que l'insécurité alimentaire soit largement diffuse, le pays est déterminé à assurer la sécurité alimentaire pour tous dès que possible et les semences sont une composante essentielle pour réaliser cette grande ambition.»
Le projet couvre plus de 5 000 ménages agricoles vulnérables, soit quelque 30 000 personnes, ainsi que 400 producteurs de semences. Les bénéficiaires, dont la moitié sont des femmes, vivent dans les provinces de l'Equatoria centrale, de l'Equatoria occidentale, des Lacs, du Bahr el-Ghazal occidental et du Bahr el-Ghazal septentrional.
Un besoin de réhabilitation
«Nous savons que le secteur semencier formel au Sud-Soudan est sous-développé et qu'il a désespérément besoin de réhabilitation», a déclaré Michael Legge, ministre de l'Agriculture et des Forêts de l'Equatoria centrale. «Le Sud-Soudan dépend largement des pays voisins pour les semences certifiées, ce qui est coûteux, alors que les agriculteurs comptent sur le secteur semencier informel».
Plus de 90 pour cent des paysans sud-soudanais continuent de dépendre du système semencier informel qui repose essentiellement sur les semences conservées à la ferme (42 pour cent), les réseaux sociaux (26 pour cent) et les marchés locaux (22 pour cent). En règle générale, les agriculteurs utilisent des semences conservées à plusieurs reprises d'une saison à l'autre, ce qui tend à éroder la pureté génétique des semences.
On estime que pour être bien approvisionnées en semences, les familles des agriculteurs doivent avoir accès à une quantité suffisante de graines de qualité acceptable et disponibles en temps opportun pour la plantation. Ces trois éléments essentiels de la sécurité semencière (accès, qualité et disponibilité) sont autant de motifs de préoccupation au Sud-Soudan.
L'amélioration de la capacité du pays à produire des semences de qualité permettrait d'injecter de l'argent dans l'économie locale et de diffuser une formation qui profiterait aux agriculteurs pour les années à venir.
Développer les capacités techniques
«Grâce à ce projet, la FAO vise non seulement à réduire le nombre de ménages touchés par l'insécurité alimentaire en améliorant la disponibilité et l'accès aux semences de qualité produites localement, mais également à améliorer les revenus et les compétences des producteurs de semences", a déclaré Joseph Okidi, expert de la FAO au Sud-Soudan.
Les capacités techniques en matière de production de semences de qualité, en particulier chez les jeunes et même au sein des administrations publiques, sont très limitées. Le projet comprendra l'organisation de foires aux semences, le développement des compétences au sein des entreprises de production de semences, la distribution d'intrants et des programmes de formation dans les fermes-écoles. Il permettra également d'augmenter la surface des terres consacrées à la multiplication des semences de qualité. Une réussite
La FAO soutient le secteur semencier au Sud-Soudan depuis plusieurs années. En 2011, près de 5 000 ménages vulnérables, 513 producteurs de semences et 23 agents de vulgarisation ont bénéficié d'un projet similaire financé par la France. «Grâce au soutien de la FAO, notre groupe d'agriculteurs a, dans un élan de solidarité, réuni assez d'argent pour acheter quatre taureaux. Nous les avons attelés par paire pour labourer nos champs», a indiqué Lou Marial, un agriculteur d'Adwel, comté de Rumbek Est dans la province des Lacs, qui a bénéficié du projet mis en œuvre en 2011.
«Nous avons réussi à élargir notre zone de production et nous nous attendons à une récolte bien plus importante cette année», a ajouté Lou Marial.
«C'est un réel plaisir de voir comment notre soutien a débouché sur une telle production de semences», a déclaré Laetitia Tremel, chargée de programme à l'Ambassade de France à Juba.
Le projet de 2011 a permis de produire plus de 350 tonnes de semences et boutures de qualité et injecté quelque 300 000 dollars dans l'économie locale. Bien que le Sud-Soudan ait un énorme potentiel agricole, il est loin d'être en situation de sécurité alimentaire. Le secteur semencier est un outil essentiel pour éradiquer la faim et la FAO et le Gouvernement français ont travaillé de concert pour développer ce secteur durablement.
Avec le soutien de la France, la FAO joint ses efforts à ceux du ministère de l'Agriculture du Sud-Soudan pour mettre en œuvre ce projet un an durant dans plusieurs provinces.
D'une valeur de plus de 612 000 dollars (500 000 euros), ce projet permettra de former les agriculteurs dans les domaines de la production, du stockage et de la commercialisation de semences et boutures de qualité pour ce qui a trait à différentes cultures de subsistance, notamment le sorgho, le maïs, le manioc et le niébé. Le projet permettra également d'augmenter la disponibilité des semences au grand bénéfice des agriculteurs les plus vulnérables du Sud-Soudan.
Des décennies de conflit et de déplacements de population ont perturbé l'accès des agriculteurs aux semences et boutures de qualité et érodé leur connaissance des techniques de production de semences. Ensemble, ces facteurs ont gravement affecté la productivité des cultures et les moyens d'existence des agriculteurs.
«Les semences sont d'une importance primordiale pour la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des agriculteurs du Sud-Soudan et des communautés rurales», a déclaré Sue Lautze qui dirige la Représentation de la FAO à Juba. «Bien que l'insécurité alimentaire soit largement diffuse, le pays est déterminé à assurer la sécurité alimentaire pour tous dès que possible et les semences sont une composante essentielle pour réaliser cette grande ambition.»
Le projet couvre plus de 5 000 ménages agricoles vulnérables, soit quelque 30 000 personnes, ainsi que 400 producteurs de semences. Les bénéficiaires, dont la moitié sont des femmes, vivent dans les provinces de l'Equatoria centrale, de l'Equatoria occidentale, des Lacs, du Bahr el-Ghazal occidental et du Bahr el-Ghazal septentrional.
Un besoin de réhabilitation
«Nous savons que le secteur semencier formel au Sud-Soudan est sous-développé et qu'il a désespérément besoin de réhabilitation», a déclaré Michael Legge, ministre de l'Agriculture et des Forêts de l'Equatoria centrale. «Le Sud-Soudan dépend largement des pays voisins pour les semences certifiées, ce qui est coûteux, alors que les agriculteurs comptent sur le secteur semencier informel».
Plus de 90 pour cent des paysans sud-soudanais continuent de dépendre du système semencier informel qui repose essentiellement sur les semences conservées à la ferme (42 pour cent), les réseaux sociaux (26 pour cent) et les marchés locaux (22 pour cent). En règle générale, les agriculteurs utilisent des semences conservées à plusieurs reprises d'une saison à l'autre, ce qui tend à éroder la pureté génétique des semences.
On estime que pour être bien approvisionnées en semences, les familles des agriculteurs doivent avoir accès à une quantité suffisante de graines de qualité acceptable et disponibles en temps opportun pour la plantation. Ces trois éléments essentiels de la sécurité semencière (accès, qualité et disponibilité) sont autant de motifs de préoccupation au Sud-Soudan.
L'amélioration de la capacité du pays à produire des semences de qualité permettrait d'injecter de l'argent dans l'économie locale et de diffuser une formation qui profiterait aux agriculteurs pour les années à venir.
Développer les capacités techniques
«Grâce à ce projet, la FAO vise non seulement à réduire le nombre de ménages touchés par l'insécurité alimentaire en améliorant la disponibilité et l'accès aux semences de qualité produites localement, mais également à améliorer les revenus et les compétences des producteurs de semences", a déclaré Joseph Okidi, expert de la FAO au Sud-Soudan.
Les capacités techniques en matière de production de semences de qualité, en particulier chez les jeunes et même au sein des administrations publiques, sont très limitées. Le projet comprendra l'organisation de foires aux semences, le développement des compétences au sein des entreprises de production de semences, la distribution d'intrants et des programmes de formation dans les fermes-écoles. Il permettra également d'augmenter la surface des terres consacrées à la multiplication des semences de qualité. Une réussite
La FAO soutient le secteur semencier au Sud-Soudan depuis plusieurs années. En 2011, près de 5 000 ménages vulnérables, 513 producteurs de semences et 23 agents de vulgarisation ont bénéficié d'un projet similaire financé par la France. «Grâce au soutien de la FAO, notre groupe d'agriculteurs a, dans un élan de solidarité, réuni assez d'argent pour acheter quatre taureaux. Nous les avons attelés par paire pour labourer nos champs», a indiqué Lou Marial, un agriculteur d'Adwel, comté de Rumbek Est dans la province des Lacs, qui a bénéficié du projet mis en œuvre en 2011.
«Nous avons réussi à élargir notre zone de production et nous nous attendons à une récolte bien plus importante cette année», a ajouté Lou Marial.
«C'est un réel plaisir de voir comment notre soutien a débouché sur une telle production de semences», a déclaré Laetitia Tremel, chargée de programme à l'Ambassade de France à Juba.
Le projet de 2011 a permis de produire plus de 350 tonnes de semences et boutures de qualité et injecté quelque 300 000 dollars dans l'économie locale. Bien que le Sud-Soudan ait un énorme potentiel agricole, il est loin d'être en situation de sécurité alimentaire. Le secteur semencier est un outil essentiel pour éradiquer la faim et la FAO et le Gouvernement français ont travaillé de concert pour développer ce secteur durablement.
[PR 02-13 FR]
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