mercredi 9 janvier 2013

Un nouveau rapport de la BAD liste les recommandations pour la convergence budgétaire au COMESA



Un nouveau rapport de la Banque africaine de développement fait des propositions concrètes pour la mise en place d’une union monétaire dans le Marché commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe (COMESA). Pour atteindre une plus grande convergence macroéconomique dans la région, le rapport «Faciliter la surveillance budgétaire multilatérale dans le cadre d’une union monétaire en ciblant la région du COMESA» préconise de renforcer la surveillance budgétaire aux niveaux régional et national.
«La convergence budgétaire est essentielle au programme de convergence macro-économique du COMESA, et constitue un pont entre les programmes d’intégration commerciale et les programmes d’intégration monétaire», a déclaré Donald Kaberuka, président de la Banque africaine de développement dans la préface du rapport.
Le rapport s’érige contre le scepticisme qui prévaut actuellement quant à l’intérêt de créer des unions monétaires en Afrique et, partant, à la nécessité de la convergence budgétaire et de la surveillance multilatérale entre les pays membres des communautés économiques régionales.
Nombreux sont ceux qui font valoir que l’Afrique devrait plutôt se concentrer sur des questions pratiques comme la mise en application des politiques nationales et des réformes institutionnelles, ou encore l’harmonisation des structures réglementaires et institutionnelles pour tirer les avantages de l’union monétaire sans en assumer les coûts.
Les sceptiques estiment aussi que les communautés économiques régionales ne remplissent pas les conditions préalables d’une zone monétaire optimale et qu’elles ne devraient pas, de ce fait, passer par un processus de convergence budgétaire.
Il souligne les progrès réalisés par le COMESA dans la promotion de l’harmonisation et de l’intégration régionale dans les secteurs financier et commercial au titre de son Programme d’harmonisation monétaire, et fait valoir qu’en réalité, les efforts visant à créer une union monétaire pourraient permettre d’instaurer les conditions dont l’absence est invoquée par les sceptiques pour s’opposer à la création d’unions monétaires en Afrique.
Toutefois, le nouveau rapport de la BAD, tout en accordant la priorité à l’harmonisation et aux réformes nationales, ne partage pas ce scepticisme. Il souligne les progrès réalisés par le COMESA dans la promotion de l’harmonisation et de l’intégration régionale dans les secteurs financier et commercial au titre de son Programme d’harmonisation monétaire. Il fait valoir ainsi qu’en réalité, les efforts visant à créer une union monétaire pourraient permettre d’instaurer les conditions dont l’absence est invoquée par les sceptiques pour s’opposer à la création d’unions monétaires en Afrique.
« Des progrès, note le rapport, ont été réalisés dans la mise en œuvre du Programme de coopération monétaire du COMESA, comme en témoignent la création d’une zone de libre-échange, la mise en place du système de paiement régional, la réduction de l’inflation et des déficits budgétaires notamment. » Toutefois, poursuit-il, il reste beaucoup à faire, en particulier au chapitre de la convergence des politiques, essentielle pour la convergence macroéconomique.
À cet égard, préconise le rapport, « les ministres des Finances, conjointement avec les gouverneurs de banques centrales, doivent prendre les choses en main et jouer un rôle actif. Le secrétariat du COMESA doit aussi être renforcé et doté des ressources financières et techniques nécessaires, notamment dans les domaines connexes du renforcement des institutions et des capacités, afin qu’il puisse remplir le rôle accru envisagé dans le contexte du cadre proposé de surveillance budgétaire multilatérale. »
« Toutefois, la responsabilité principale incombe aux autorités nationales qui doivent encourager l’appropriation au niveau national du cadre de surveillance budgétaire multilatérale, renforcer leurs systèmes de gestion des finances publiques et élaborer leurs propres programmes de convergence », explique Jian Zhang, économiste principal à la Banque africaine de développement.
« Cela étant, si les recommandations du rapport relatives à la convergence et à la surveillance budgétaires incitaient les pays membres régionaux de la Banque africaine de développement à engager les réformes budgétaires nécessaires à l’amélioration des résultats à l’échelle nationale, le rapport aura fait œuvre utile à court et à moyen terme, même si la réalisation des unions monétaires ne devait se produire que dans un avenir indéterminé », affirme Moono Mupotola, cheffe de la division chargée de l’Intégration régionale et du commerce à la BAD.
L’étude pave la voie à la réalisation de ces unions en proposant une feuille de route générique pour la convergence des politiques budgétaires et formule des recommandations sur le rôle de cette convergence pour renforcer la complémentarité entre l’intégration commerciale et l’intégration monétaire tout en veillant à ce que les programmes de convergence à l’échelle régionale reflètent les situations au niveau national. Le rapport met également l’accent sur la nécessité d’assurer l’appropriation des programmes de convergence aux niveaux régional et national.
L’étude a été réalisée par la BAD à la demande du Secrétariat du COMESA qui cherchait à mieux comprendre comment les fondamentaux de la gestion macro-économique au niveau national pouvaient influer l’avancement de l’agenda régional.

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